Après 32 pages de questions et de réponses, il était temps de remettre ce post-it à jour!Les résultats de l'apprivoisement peuvent varier selon l'âge et la personnalité de votre nouvelle perruche, mais il n'est jamais trop tard pour améliorer votre relation avec elle, au moins un petit peu.
Il faut laisser quelques jours à un nouvel oiseau pour s'acclimater.
https://www.perruche.org/t10434-acclimatation?highlight=acclimatationC'est une période stressante pour un oiseau, un nouvel environnement et à sa nouvelle cage. Pensez oiseau! Il est tout petit et il est seul alors qu'il faisait partie d'un clan, les perruches sont des oiseaux grégaires et là le pauvre petit est tout seul.
Les premiers 2 ou 3 jours, l'oiseau ne devrait pas être sollicité du tout. Donnez-lui à manger et à boire et laissez-le tranquille.
Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...(Le petit prince, Antoine de Saint-Exupéry) Ce qu'il ne faut pas faire.Il ne faut
jamais saisir un oiseau contre son gré, même avec douceur. La première étape consiste à gagner la confiance de l'oiseau. Si vous le saisissez malgré lui, la confiance sera rompue dès le début et sera difficile de la regagner. Souvent on a déjà manqué d'égard envers lui et on l'a saisi parfois avec rudesse, ils s'en souvient.
Ne taillez pas les ailes de votre oiseau en pensant l'apprivoiser plus facilement. Un oiseau aux ailes taillées peut sembler plus docile, mais il ne l'est pas, il est simplement vulnérable. Dès qu'il le pourra, il s'éloignera de vous. Vous ne ferez possiblement jamais l'expérience d'un oiseau qui vole vers vous de son propre gré.
Ne privez jamais un oiseau de nourriture sous prétexte de l'apprivoiser. Les liens de confiance se créent dans l'abondance et non dans la privation. Les oiseaux ont un métabolisme très rapide et ont besoin de nourriture de façon constante.
Pas de trucs!Il n'y a pas de trucs pour l'apprivoisement, mais plutôt des tactiques.
L'apprivoiseur doit avoir 4 qualités:
la patience, la persévérance, la constance et l'assiduité. Il faut de la chance aussi, car chaque oiseau est un individu à part entière et le caractère particulier de chacun d'eux joue dans son apprivoisement. Ce n'est pas à l'oiseau d'adopter votre rythme, mais à vous d'adopter le sien. L'oiseau n'a aucun concept du temps, et il ne voit pas l'utilité de votre compagnie, il n'est jamais pressé et six heures, six jours ou six mois sont pareils pour lui.
Après les 2 ou 3 jours de calme, allez le voir souvent et parlez-lui doucement. Une voix calme et douce à un effet rassurant. Approchez-vous à chaque fois de plus en plus près de la cage, mais n'allez pas coller votre gros nez contre les barreaux de la cage.
Il est primordial pour l'apprivoisement de comprendre que l'oiseau est une proie. Une proie ne réagit pas du tout de la même façon qu'un prédateur. Vous êtes le prédateur. Pour la proie, le salut est dans la fuite. Un oiseau ne se battra et n'attaquera que lorsqu'il n'a pas d'autre choix. Quand il est captif, la fuite est impossible. Si vous le fixez, vous lui donnez l'impression qu'il pourrait vous servir de déjeuner car le prédateur fixe sa proie pour la saisir. Si vous détournez souvent le regard en sa présence, il finira par comprendre que vous ne faites que le côtoyer.
Les psittacidés ont une vision monoculaire, les deux yeux peuvent fonctionner indépendamment l'un de l'autre et regarder à deux endroits à la fois. Ils ont aussi une vision binoculaire, les deux yeux fonctionnent ensemble, comme les nôtres, ou comme des jumelles. De près, leur vision est limitée car les yeux étant placés chaque côté de la tête, il y a un angle mort entre les deux. Donc, pour voir efficacement avec les deux yeux ils doivent regarder de plus loin.
Vous verrez dans l'attitude de l'oiseau jusqu'à quel point vous pouvez vous en approcher avant que cela ne le rendre inconfortable. Laissez-lui sa zone tampon où il se sent en sureté. N'essayez pas de rentrer dans sa bulle avant d'y avoir été invité.
Il y a une différence entre un oiseau
attentif et à l'aise et un oiseau qui stresse. Un oiseau attentif vous regardera de coté, la tête un peut tournée, son corps est fixe mais relaxe. Un oiseau qui ne craint pas votre présence, mange, chante et vole. Il se perche bravement. Souvent, vous pensez qu'il vous ignore quand au contraire il vous regarde. Quand il vous scrute de côté, c'est qu'il jauge la situation. Quand il cesse toute activité et qu'il se fige soudainement le corps étiré et qu'il se met à voler partout dans sa cage, vous avez
un oiseau stressé, vous avez pénétré dans sa zone de confort, il vaut mieux repasser plus tard. L'oiseau qui est craintif reste muet, évite de s'alimenter en votre présence et s'agite dès qu'il perçoit le moindre mouvement de votre part, ou au contraire, se cramponne au barreaux de la cage en s'aplatissant.
Peu importe ce qui arrive, retournez souvent le voir,
en respectant sa zone de confort. Il semblerait que le fait de faire des pauses entre les tentatives d'approches aide, c'est le renforcement positif. Quand vous y allez, ne mettez pas vos doigts dans la cage, ou entre les barreaux, c'est une invasion de domicile, sa cage doit être un endroit où il se sent en sureté. Laissez plutôt un bout de millet en grappe pour lui montrer vos bonnes intentions. Il associera vos visites au plaisir gastronomique que lui procure le millet.
À partir du moment où il n'est plus affolé quand vous vous approchez, parlez-lui doucement en lui donnant le millet à travers les barreaux. N'oubliez pas de rester placide et de ne pas trop réagir à son comportement. Vous devez donner l'impression d'être confiant. Quand vous verrez qu'il devient plus tolérant vous pouvez insister un peu plus, votre but premier est de le faire manger de votre main et aucune perruche ne résiste longtemps au millet en grappe.
Quand l'oiseau mangera le millet que vous tenez et que vous verrez qu'il est en confiance, vous pourrez l'encourager à monter sur votre doigt. Il est possible de le faire d'une seule main en tenant le millet entre le pouce et le majeur, libérant ainsi l'index pour que la perruche puisse y monter.
Si vous en avez plusieurs perruches à apprivoiser en même temps, la plus gourmande ou la moins peureuse trouvera que finalement, venir directement sur la main pour manger le millet n'est pas si terrible que ça. Les autres suivront son exemple. Les perruches sont de vrais des moutons. Si il a peur des mains, cachez votre main d'en votre manche.
Bonne chance!