Dans la partie de l'appartement où vivent mes perruches, il y a deux grands miroirs. Au début, j'avais scotché quelques feuilles de papier pour éviter qu'elles foncent dessus tête baissée, mais il ne leur faut pas une semaine pour comprendre qu'on ne traverse pas un miroir !
Il reste que l'un de mes deux oiseaux - le mâle que, pour cette raison j'appelle désormais Narcisse - a développé une véritable fascination pour les miroirs. J'ai dû déplacer deux perchoirs à partir desquels il pouvait s'admirer. La première chose qu'il fait le matin, c'est d'aller embrasser son image sur un tout petit miroir réservé à son usage particulier, toujours très sale parce qu'il crache dessus, mais cela ne lui suffit pas : il est capable, pendant ses crises - c'est en effet un peu pathologique - de décoller de son perchoir pour se regarder voler . Il peut faire cela trois ou quatre fois par minute, jusqu'à en être fatigué à tirer la langue !